Chers lecteurs

...

aujourd'hui point de technique d'atelier, d'histoire de magie,

de description de pierre, ni de conte.

Si le grand Jocaillieux vous a mené ici depuis la page Facebook,

où nous avons sans doute fait connaissance,

vous avez sans doute compris, qu'au Val, je fais un peu comme ça me chante.

Bon en ce moment ça ne "chante" guère,

mais c'est aussi parce qu'il faut savoir retrouver l'inspiration,

et que pour cela, il faut laisser l'esprit vagabonder.

Il est aisé parfois de se fier à l'air du temps,

et de produire ce qui sied au plus grand nombre.

On ne se complique pas la tâche.

On regarde ce qui plait, on s'en inspire,

parfois avec un peu trop de fidélité,

et puis on met tout cela dans son échoppe!

Au Val point de cette "convenance".

Un sage du Val disait: " Faire ce qui vous plait

vous exposera à plaire aux uns et déplaire à d'autres"

...

J'ai ressorti de mes tiroirs ce court récit bien édifiant.

Il n'est pas de mon cru, je l'ai lu il y a longtemps,

retranscrit, et sans doute déformé, mais le fond s'y retrouve.

  

Un vieil homme et son fils vont au marché vendre leur âne.

Ils cheminent depuis le matin, il fait chaud, ils sont en sueur.

A l'approche de la ville, ils passent devant un groupe d'hommes assis

qui les voyant s'esclaffent:" Regardez moi ses imbéciles

en train de se vider de leur eau, alors qu'un des deux

pourrait monter sur l'âne, et se fatiguerait moins!"

Les hommes rient.

...

Le vieil homme s'empresse de dire à son fils: " Ils n'ont pas tord!

Montes donc  sur l'âne, moi il faut que je marche.

A mon âge même si c'est dur, cela me fait du bien,

cela entretient mes vieilles jambes!"

Le fils s'installe sur l'âne.

...

Quelques temps après, ils dépassent un groupe de jeunes femmes.

Le fils salue les jeunes filles qui gloussent entre elles:

" Regardez-moi ça! Pas de respect pour les anciens!

C'est le vieil homme qui devrait être sur l'âne, pas ce grand fainéant!"

Le fils descend précipitamment de l'âne et fait monter son père.

La bête qui se sent allégée accélère le pas,

et le trio repart de plus belle.

...

Le fils vexé par les paroles des jeunes femmes ,

marche un peu en retrait, perdu dans ses pensées.

A un moment, il s' aperçoit que son père s'éloigne

et il presse le pas pour la rattraper.

...

Ils se rejoignent devant un puits,

ou deux vielles femmes sont assises à l'ombre d'un saule,

et alors qu'ils passent devant elles,

le père assis tranquille sur son âne

et le fils qui vient de courir un peu essoufflé,

l'une des femmes lance au vieil homme:

" Faut-il être à ce point cruel, vieux grigou, par cette chaleur,

pour faire courir ce pauvre bougre comme ça, derrière ton âne!"

 La moralité : quoi que vous fassiez,

même si vous pensez bien faire,

vous serez toujours critiqué!

Alors faites ce qui vous plait!

Texte : adaptation d'un texte qui a été maintes

fois remanié de ci de là.

Photo de couverture : crédit personnel

Partager ce post

Commentaires (0)

Aucun commentaire pour l'instant